Jardin des Sciences

L’Université de Franche-Comté et la Ville de Besançon ont décidé de réaliser un nouvel équipement appelé Jardin des Sciences. C’est un lieu de travail et d’expérimentation scientifique, mais surtout un lieu de sensibilisation à la botanique et de formation pédagogique dans ce domaine. Plus encore qu’hier dans la conscience de chacun, il s’agit d’un bâtiment d’intérêt public.

Le programme de l’équipement est clair et assez simple. Pour cette raison, son organisation et son adaptation à un fonctionnement binaire – lieu de travail et d’accueil du public – doivent être parfaites et facilement lisibles.

Par rapport à la topographie du lieu et aux plantations existantes, nous avons choisi de nous implanter un peu à l’ouest de l’emprise proposée.
Ce choix permet de préserver le petit bois et d’encastrer le bâtiment dans la pente existante tout en requalifiant les sols dégradés de l’ancien parking. Ce choix permet aussi, de ce fait, de concevoir une organisation spatiale sur deux niveaux, en superposant les programmes froids et les programmes chauds. Il permet aussi d’obtenir une emprise plus compacte de 50% d’environ 1000 m2 au lieu des 1500 m2 prévus.

Ce double niveau favorise l’organisation d’un accueil du public en partie haute – celui des serres – répondant à l’altimétrie de la Fabrika, et l’accès aux espaces de travail en partie basse, de plain-pied avec le parc. Les 2 niveaux étant reliés de l’intérieur.

Ce parti amène naturellement à réaliser un objet simple et lisible dans son environnement, comme un socle minéral inséré dans le terrain, sur lequel est posé le volume transparent des serres.

Ce dispositif clôt le secteur bâti préexistant à son extrémité Est, avec la frondaison des arbres à l’arrière-plan tout en étant parfaitement centré entre la Route la Gray et le bâtiment du Laboratoire des Mathématiques de l’Université.

Profitant de ces deux niveaux superposés, on a pu créer dans le volume des serres une séquence en double hauteur – soit 12 mètres – permettant d’installer de hautes espèces, d’enrichir les implantations et de susciter une plus grande richesse du parcours de visite – par exemple avec la passerelle surplombant l’espace en contrebas et passant à proximité des plantations hautes. Ce choix nous permet également d’offrir l’accessibilité de toutes les séquences de la visite à tous les publics (PMR).

Dans l’espace en contrebas, les parois périphériques sont en pierre naturelle, à l’image des sous-bassement du parvis de l’UFR, donnant des surfaces de développement pour certaines espèces, des secteurs naturellement ombragées pour d’autres…

La serre, située au-dessus des espaces de travail, va jouer le rôle d’un volume « tampon » ; l’ensemble leur permettant de constituer des espaces à très basse consommation énergétique.