Serre de recherche

L’Établissement Public du Palais de la Découverte et de la Cité des Sciences et de l’Industrie (EPPDCSI) a initié le projet de création d’une nouvelle serre situé sur le toit du bâtiment technique Sadi Carnot en 2018, pour remplacer la serre existante construite en 1986, au moment de l’ouverture de l’équipement public et permettre le réaménagement des abords et créer une nouvelle zone de stockage permettant le trie des déchets. Ce projet s’inscrit dans le projet de renouvellement de l’image de l’Établissement Public de la Cité des Sciences et de son ouverture vers Pantin. Intégré à un accord-cadre, il consiste à viabiliser et aménager la toiture de 7000 m2 du bâtiment Sadi Carnot qui accueille l’ensemble des fonctions supports de la CSI comme les bureaux du personnel, les ateliers, les locaux techniques et les espaces de livraison. Il s’agissait donc de sécuriser et de rendre accessible un toit pour y installer de nouveaux usages tout en rénovant les grandes enseignes qui signalent la présence de la Cité des Sciences et de l’Industrie et le renouvellement de son image.

L’approche d’optimisation de l’empreinte environnementale du bâtiment spécifique à la nouvelle RE2020 a également été utilisée pour optimiser toutes les parties du bâtiment. Malgré les contraintes très spécifiques de l’ouvrage construit en surélévation et les conditions hygrométriques particulières de la serre, les matériaux et les composants ont été étudiés sur la base du protocole expérimental que nous avions développé en partenariat avec l’équipe de la Chaire Construction Durable de l’ETH Zürich pour l’exposition l’Empreinte d’un habitat, construire léger et décarboné, présenté au Pavillon de l’Arsenal à Paris fin 2021.

Ce bâtiment, dont la majorité des composants ont été préfabriqués, compte un nombre limité de composants différents et un total de 60 pièces pour la structure et 112 éléments pré-découpés et assemblés sur site pour l’enveloppe. Les missions d’ordonnancement et pilotage de chantier et de synthèse ont permis à l’équipe de maîtrise d’œuvre d’avoir une grande maîtrise de la qualité d’exécution de l’ouvrage et de contrôler l’ensemble des détails d’exécution comme de l’implantation de tous les équipements en bonne intelligence avec les entreprises. L’attention aux détails de mise en œuvre, la cohérence des assemblages et l’intégration des modes opératoires propres à chaque corps d’état, complétés d’une méthodologie rigoureuse où chaque opération est anticipée par une simulation numérique nous ont permis de convaincre toutes les parties prenant des enjeux architecturaux et environnementaux propres à cette opération. La masse surfacique du bâtiment est de 600 kg/m2 pour une empreinte carbone de 300 kg eq.CO2/m2, avec un potentiel de réemploi qui représente 90% de l’impact environnemental de l’ouvrage. Pour les architectes, il s’agissait de faire la démonstration d’une architecture circulaire légère et décarbonée.