VAO

L’atelier de Tanc et L’Atlas offre l’exemple d’une architecture discrète et modulable, réalisée avec des matériaux légers, qui préserve l’esthétique de la pièce vide et blanche tout en offrant aux artistes la possibilité de créer des espaces de travail et d’isolement temporaire.   L’élément central du projet est dissimulé dans la continuité des murs: il s’agit du bloc sanitaire, minimal, en bois de coffrage noir, qui fait du lieu un espace habitable.   Deux hautes cloisons mobiles, en bois peint, qui se déplacent très facilement, permettent de diviser occasionnellement l’espace et donnent l’impression d’une fluidité des blocs géométriques.   Ces deux cloisons, larges d‘1m20, sont creuses afin que les artistes puissent y glisser leurs toiles les plus imposantes. Ils peuvent également servir de murs ponctuels d’exposition ou être plaqués contre un des murs de la pièce pour préserver l’espace central.   Plusieurs autres petits modules, également amovibles et empilables, circulent dans l’atelier. Destinés à la mise en ordre du matériel et des outils des deux artistes, ils peuvent aussi se faire bar, table ou établi selon les situations.   L’ensemble du mobilier a pour unité de mesure des rapports de distances et de proportions du lieu originel.   Ainsi, tous les modules sont compatibles entre eux et avec l’espace existant, afin de présenter le plus grand nombre de combinaisons possibles dans leur agencement.   L’éclairage principal de l’atelier provient de tubes néons. Cet éclairage industriel génère une lumière claire, neutre et vive qui permet de restituer la gamme de couleurs réelle des oeuvres.   Comme le mobilier, l’éclairage est modulable et la lumière des néons peut également être contrée par un jeu de lampes disposées en différents points de la pièce, créant des atmosphères plus feutrées.